Grand Prix de la chapellerie à Chazelles Sur Lyon (1992-1998 en présence du maestro).
Notre sport c’est avant tout une liesse populaire, ce sont des compétitions au cœur de nos villes, sur nos places, racontons un peu de l’histoire de mon papa à travers l’histoire du grand prix de Chazelles sur Lyon.
Les premières images de notre passion qui viennent à l’esprit ce sont des joueurs de boules au pied d’un clocher, sur un clos, une place…
Les premières images de notre discipline qui viennent à l’esprit ce sont des jeux de boules entourés d’un nombreux public…
Le cœur même de notre sport bat et vit au cœur de nos villes !
Vous tous grands passionnés de notre sport boules vous avez à coup sûr en souvenirs un concours mémorable sur une place au milieu de la foule et de la fête populaire.
Le maestro à ses débuts en 1953 c’est sur la place bellecour qu’il a fait ses premiers pas.
Ces concours sur nos places ont une saveur si particulière.
De 1992 à 1998 le maestro a participé à l’exemple type suprême d’un grand prix sur la place d’un village.
« Chazelles sur Lyon » et son Grand Prix de la chapellerie, le nom vient du fait que Chazelles a été pendant des décennies la capitale mondiale du chapeau de feutre. Ce grand prix se jouait initialement en quadrettes puis à partir de 1990 il a changé de format pour devenir une compétition doublettes très relevée de 16 équipes. Le cadre de cette place est très agréable, les jeux sont d’une difficulté extrême. Je m’en souviens pour avoir fait un passage éclair avec mon papa en 1995, j’étais en détresse sur le jeu et j’ai vite été remplacé par monmon Lamblin.
Le maetro fera 7 apparitions à Chazelles, pour 5 victoires et 1 finale.
En 1992 avec Cluzel sous un soleil de plomb, Alain avait fini la journée les pieds en sang ! Il faut dire qu’en allant au bout c’est 5 ou 6 parties que vous jouez dans la journée.
En 1993 et 1995 c’est comme tireur avec Lamblin que bibi remportera les éditions. Faisant un jeu au tir surprenant sur cette place. Je tiens à préciser que mon papa avait l’art du placement lorsqu’il tirait. Et sur ces jeux tortueux avec dévers sur dévers, il se positionnait souvent jamais comme les autres. Il affectionnait notamment de suivre la pente alors que souvent le tireur choisit de l’affronter.
En 1996 et 1997 c’est avec Alain Perlo et Xavier Majorel que la CRO sortira vainqueur.
Croyez-moi que l’après-midi c’est une foule incroyable qui venait remplir la place autour des jeux et dans les tribunes.
Je me souviens de ces phases finales lors desquelles le speakeur annonçait « au premier biberon 50 francs offerts par l’entreprise… » ou « 100 francs au premier carreau offerts par notre boucher… » ! C’était génial cela vraiment !
Et puis le maestro faisait du maestro quoi ! Tous les regards rivés sur lui. Les gens se déplaçaient car ils voulaient voir Bernard Cheviet. Silence total quand il s’élançait tirer, 45 secondes chrono de préparation (voir plus je sais lol), seul le bruit des voitures en fond, 6 petits pas, et pan frappe ou exploit ou trou avec toujours une attitude stoïque le maître !
Merci au président Max Ronzon pour ce si bel évènement.
L’organisation était toujours parfaite !
Le plateau très relevé avec des noms illustres, Bilon, Perras, Grail, Noharet, Epinat, Majorel, Amerio, Risso…
C’est à travers ce genre de rassemblement que notre sport boules était si grand.
Article de Christophe CHEVIET